mardi 1 mars 2011

Salon international du tourisme "SITEV 2010" L’Etat veut encourager l’investissement

Le 11e Salon international du tourisme et des voyages (Sitev 2010) a été inauguré hier au Palais des expositions (Safex) à Alger par Smaïl Mimoun, ministre du Tourisme et de l’Artisanat.
Organisé par l’Office national du tourisme (ONT), il accueille 221 exposants algériens et étrangers autour du thème «Le développement du tourisme national et son impact sur la promotion du tourisme international».
Dans son allocution, le ministre a insisté sur l’investissement dans le tourisme comme pierre angulaire pour le développement du secteur et l’implication des investisseurs. 49 nouveaux projets d’une capacité globale de 5178 lits ont reçu le feu vert du ministère et devraient générer 7767 emplois.
Depuis l’adoption en 2008 du SDAT, 474 projets touristiques ont été lancés pour une capacité d’hébergement de près de 45 500 lits et devra générer la création de près de 68 250 emplois. Cette initiative s’inscrit dans une démarche partenariale fondée sur une confiance partagée et des engagements mutuels du public et du privé.

Salon international du tourisme "SITEV 2010"

Le Sitev est une occasion pour marquer une halte et se situer dans un marché exigeant. Si les organisateurs mettent en avant les chiffres de 8% de croissance du flux touristique et de 2 millions de touristes en 2009, il faut savoir que l’Algérie draine seulement 1% de la fréquentation touristique en Méditerranée. Ces touristes ont généré des recettes estimées à 330 millions de dollars, alors que la Tunisie a engrangé 3,4 milliards de dollars de recettes, soit 15% des exportations.

Talon d’Achille du secteur : la promotion.
Le diagnostic montre un déficit d’image et un marketing peu compétitif par rapport à la concurrence. A titre d’exemple, le budget global consacré à la communication en Tunisie est estimé, pour 2009, à 27 millions d’euros, alors qu’il est deux fois plus important au Maroc (49 millions d’euros) et quatre fois plus en Turquie (82 millions d’euros). Celui de l’Algérie n’est même pas communiqué, mais il reste loin de ces sommes.
Les touristes se répartissent comme suit : Algériens résidant à l’étranger (1 230 000, soit 71% du total) et étrangers (511 000, soit 29% du flux touristique total). Le tourisme d’affaires connaît une croissance régulière. Le nombre de visiteurs français (171 314) a quasiment stagné. Pour la première fois depuis 1995, ce pays n’est plus le premier marché émetteur de touristes vers l’Algérie. Les Tunisiens ont repris la première position. Il faut savoir par contre qu’un million d’Algériens visitent la Tunisie. L’Algérie a besoin d’un positionnement effectif, clair et attractif, à exprimer fortement et de manière répétitive de différentes manières. Il faut tenir compte des nouvelles tendances et ne pas rester sur les anciens schémas : réservation directe sur Internet, des séjours plus courts et plus fréquents, le couplage ressourcement et bien-être ainsi que le last minute.

Selon les observateurs, le tourisme algérien doit passer du simple discours à l’engagement de fond. Parmi les exposants figurent Eden hôtels, la première chaîne hôtelière privée d’Algérie, présente dans la région oranaise avec cinq hôtels et à Sidi Bel Abbès par l’ouverture prochaine d’un nouvel établissement 4 étoiles.
La majorité des EGT ont marqué leur présence par une offre en direction des vacanciers. Les incontournables hôtels El Aurassi et El Djazaïr ont été aussi de la partie pour expliquer leur transformation en chaînes hôtelières. Les compagnies Air Algérie et Aigle Azur, qui ont sponsorisé l’événement, ont tenu à participer à travers deux stands. La compagnie nationale est en négociations pour l’ouverture d’une nouvelle ligne vers New York. L’ONAT tente de réveiller l’instinct du voyage et le centre de thalassothérapie de Sidi Fredj s’offre un bain de jouvence.


Kamel Benelkadi
Journal El Watan du
09 Décembre 2010
Page Web publié le 12-12-2010

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